Le Ju-Jitsu est, sans doute, la plus ancienne des sources des arts martiaux. Le Ju-Jitsu (Ju = souplesse, Jitsu = technique) est l’ensemble des techniques utilisées autrefois par les samouraïs, ces redoutables guerriers japonais, au cours de leurs combats à mains nues et qui se terminaient le plus souvent, par la mort de l’un des adversaires.
Les origines du Ju-Jitsu sont perdues dans la nuit des temps.
Le Nihon Shoki (chronique du Japon), écrit sur l’ordre impérial en 720 après Jésus-Christ fait état d’un tournoi de Chiara-Kurae (compétition de force) qui eut lieu dans la septième année de l’Empereur Suinin, en 230 avant Jésus-Christ.
Ceci est considéré par quelques historiens comme le début du Sumo (lutte japonaise).
Le secret des techniques du Ju-Jitsu était jalousement gardé et, lorsque le Japon s’ouvrit à la civilisation occidentale, au milieu du XIXe siècle, elles tombèrent dans un oubli presque total. Mais, vers 1875, un jeune étudiant du nom de Jigoro KANO, né en 1860 dans la ville de Mikage, près de Kobe, malingre, de petite taille et toujours brimé par ses camarades, décida de retrouver les secrets du Ju-Jitsu afin de les utiliser pour se défendre.
Après de longues et patientes études, Kano créa le Judo et ouvrit la première salle, le Kodokan, en 1882. Le Judo se différenciait du Ju-Jitsu en ceci qu’il n’était plus une méthode guerrière de combat, mais au contraire une voie éducative (Ju = souplesse, do = voie) de perfectionnement moral et physique.
Le Ju-Jitsu utilise les techniques de parades et d’atémi (techniques spécialisées et codifiées en Karaté), de projections (Nage-Waza), de contrôles, clés et étranglements (Katame-Waza) et de clés de bras, poignets, jambes, nuque, etc.
L’atémi-waza (coups frappés) et les techniques de clés autres que portées sur l’articulation du coude, écartés de la pratique du Judo sportif pour des raisons évidentes de sécurité, n’en demeurent pas moins indissociables du Nage-Waza et du Katame-Waza pour constituer le Ju-Jitsu originel qui retrouve sa vocation première, celle qui inspira Jigoro Kano : être une méthode efficace de défense pour chacun, quels que soient sa taille, son poids, son âge ou sa force. Jigoro Kano est mort en 1938 (il avait 78 ans) sur le bateau qui le ramenait de Rome où il avait pris part à un Congrès olympique.
La Fédération suisse de Judo et Ju-Jitsu a été fondée en 1937 et l’Union suisse de Budo en 1950; ces deux organismes ont fusionné en 1959 sous l’appellation d’Association suisse de Judo et Ju-Jitsu.
En 1998, L’Association suisse de Judo et Ju-Jitsu est renomée Fédération suisse de Judo et Ju-Jitsu.
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